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Construction

Les permis de construire de maisons individuelles n'ont jamais été aussi peu nombreux depuis 24 ans

Les autorisations "atteignent leur niveau le plus bas depuis le début de l'observation de la série (statistique) en 2000", indique le ministère.

Les permis de construire des maisons individuelles ont atteint leur niveau le plus bas en France depuis au moins 2000, selon les chiffres dévoilés vendredi par le ministère de la Transition écologique. Entre juin 2023 et mai 2024, 127.100 permis pour des logements individuels (maisons et lotissements) ont été délivrés en 12 mois, soit 18,4% de moins sur un an.

La place de l'immo : Où en est la construction de logements neufs ? - 27/03
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17:27

Les autorisations "atteignent leur niveau le plus bas depuis le début de l'observation de la série (statistique) en 2000", indique le ministère. A la crise de l'immobilier neuf s'ajoute, pour les maisons individuelles, l'objectif inscrit dans la loi de zéro artificialisation nette (ZAN) des sols, qui décourage ce mode d'habitat très consommateur de terres.

L'ensemble des permis de construire délivrés sur 12 mois atteint aussi un chiffre historiquement bas, avec 353.800 logements, individuels et collectifs confondus, autorisés à la construction entre juin 2023 et mai 2024. Ce chiffre, qui n'a jamais été aussi faible depuis plus de trente ans, est en baisse de 15,5% par rapport aux 12 mois précédents (juin 2022-mai 2023). 226.800 permis ont été délivrés pour des logements collectifs, en baisse de 11,9% sur un an.

Moins de 300.000 mises en chantier

Le nombre de chantiers commencés, qui suit traditionnellement celui des permis de construire, s'établit à 280.100 tous types de logements confondus, en baisse de 21,5% par rapport aux 12 mois précédents, mais il semble se stabiliser depuis début 2024. Les causes de la crise sont multiples. D'abord, des chocs extérieurs. Les prix des matériaux de construction ont flambé depuis la pandémie de Covid et cette situation s'est aggravée avec la crise énergétique consécutive à la guerre en Ukraine déclenchée en 2022.

La remontée des taux d'intérêt a également entamé la capacité des ménages à investir dans l'immobilier. Quant au gouvernement, il est régulièrement accusé de faire des économies budgétaires sur le logement, en réduisant progressivement des dispositifs de soutien à la construction (prêt à taux zéro, niche fiscale Pinel, financement du logement social...). Les normes environnementales plus strictes, visant à construire des bâtiments moins énergivores et plus adaptés au réchauffement climatique, ont aussi rendu la construction plus coûteuse, pointent les organisations patronales.

D.L. avec AFP