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Lille: le père du lycéen mort pendant une épreuve du bac porte plainte

Le père de Nadir a déposé plainte pour non-assistance à personne en danger.

Plus d’un mois après la mort de son fils, en pleine épreuve du baccalauréat à Lille, Tidjani Bekadour-Benatia a déposé plainte pour non-assistance à personne en danger.

Il a "fait valoir des faits de non assistance à personne en danger", et "dirigé la plainte contre l'établissement scolaire Gaston Berger, et l'ensemble des personnes adultes" qui surveillaient l'épreuve, a indiqué à l'AFP son avocat, Me Farid Maachi, confirmant une information de La Voix du Nord.

La matinée du 21 mars, Nadir a le nez plongé dans ses livres. Dans quelques heures, l’adolescent, en classe de terminale STMG, passe une étape importante dans sa vie de lycéen: le baccalauréat. Il est l’heure, Nadir se rend au lycée Gaston Berger.

Pris d'un malaise cardiaque

L’épreuve commence dans l'après-midi. Nadir compose à sa table quand il est soudain pris d’un malaise cardiaque. Le jeune homme, atteint d’une pathologie cardiaque, meurt en pleine épreuve du baccalauréat.

Un drame qui suscite une vive émotion au lycée Gaston Berger où certains camarades de Nadir, présents dans la salle d’examen au moment du drame, dénoncent un manque de réactivité des huit adultes encadrants.

"Je ne savais pas qu'il était en train de mourir, mais je le sentais: ses yeux, sa tête et ses mains qui deviennent violettes... Je regardais mon ami et j’essayais de faire quelque chose, de le réveiller, en disant son prénom, en criant. Moi-même, j'ai dû dire à plusieurs reprises d'appeler les pompiers", confiait un de ses amis proches à RMC.

Le rectorat affirmait de son côté que les secours avaient été contactés “directement”. Le ministre de l’Éducation nationale avait indiqué qu’une enquête administrative ainsi qu'une enquête judiciaire ont été ouvertes afin de déterminer les circonstances exactes de la mort de Nadir et des "conditions de sa prise en charge avant l'arrivée des secours".

Deux enquêtes auxquelles s’ajoute la plainte du père de Nadir pour non-assistance à personne en danger.

"Quand une vie humaine est en jeu, encore plus un enfant, on doit réagir. Je ne comprends pas cette non-intervention. Ça nous a mis en colère", a-t-il déclaré à La Voix du Nord.

"J'ai perdu mon fils. Je ne pourrai jamais le récupérer. Mais j'attends de la justice qu'elle m'éclaire sur les circonstances réelles de son décès", a déclaré à l'AFP, Tidjani Bekadour-Benatia.

"Nadir, c’était peut-être son heure. Mais je veux savoir quels ont été les manquements sur la sécurité des élèves", conclut le père de famille.

Un tournoi de football est organisé ce dimanche à Ronchin en souvenir de Nadir.

C.L.