"Macron est fini": face au Nouveau Front populaire, Mélenchon estime que "seuls restent les fascistes"
Le chef de file des insoumis ne tient plus compte du président de la République et de macronistes dans l'équation politique qui structure la France. Jean-Luc Mélenchon veut voir dans les élections législatives des 30 juin et 7 juillet la manifestation d'un nouveau clivage, gauche contre extrême droite: par-delà le camp présidentiel qui a du plomb dans l'aile dans les sondages s'opposent d'un côté le Nouveau Front populaire et de l'autre le Rassemblement national.
"L'après-Macron a commencé. Lui-même est fini. En face de nous, seuls restent les fascistes", a-t-il ainsi fait valoir le le chef de file de La France insoumise dans un entretien au Figaro.
"Même si c’est pénible, la droite et les macronistes devront choisir, comme nous avons dû tant le faire à gauche. (....) Entre deux maux à leurs yeux, ils choisiront ce qu'ils verront comme le moindre mal", veut-il croire, décrivant un Jordan Bardella qui ne serait "du Macron emballé dans le racisme".
"2027 est un horizon commun" à gauche
Il estime d'ailleurs que la dynamique à gauche est aujourd'hui favorable à La France insoumise, lisant dans les résultats des élections européennes que, par rapport au scrutin de 2019, "le bloc PS et Vert a perdu 400.000 voix", là où LFI en a "gagné un million". Le 9 juin, les insoumis sont arrivés deuxième à gauche à 9,9% derrière la liste de Raphaël Glucksmann à 13,8%.
"J’ai toujours pensé qu’on pouvait se répartir la tâche. Je leur propose d’aller là où ils peuvent gagner des voix et pas nous", a ainsi expliqué Jean-Luc Mélenchon en parlant de ses alliés au sein de la nouvelle alliance de gauche.
Et de se projeter aussi dans l'après législatives, que la gauche arrive au pouvoir après le scrutin ou non: "2027 est un horizon commun pour la conquête du pouvoir. Il faut réunir les forces sociales pour y arriver. Je dois y travailler. Peu importe à quel poste de combat".