"Marche en direction de Matignon": Bompard défend une mauvaise "interprétation" des propos de Quatennens
Le coordinateur de LFI Manuel Bompard a mis en garde ce mercredi 10 juillet contre une mauvaise "interprétation" des propos de l'ancien député Insoumis Adrien Quatennens, qui proposait mardi une "grande marche populaire en direction de Matignon".
"Macron veut nous voler la victoire et manœuvre pour faire barrage à l’application du programme du #NouveauFrontPopulaire. Le seul souverain que la République connaisse, le peuple, doit le faire céder. Pourquoi pas une grande marche populaire en direction de Matignon?", avait tweeté l'ancien élu, condamné pour violences conjugales et investi par LFI pour les législatives avant qu'il ne renonce à sa candidature.
"Ce que dit Adrien Quatennens, et que je partage, c'est que le président de la République donne l'impression de chercher tous les moyens de ne pas tenir compte du résultat des élections (...) Oui, il doit y avoir les conditions d'une mobilisation populaire pour dire: 'non monsieur le président de la République vous devez respecter le résultat des élections législatives'", a déclaré Manuel Bompard sur LCI.
Relancé, le cadre de LFI ajoute: "Si ça peut vous rassurer, la France Insoumise n'appelle pas à une marche sur Matignon".
Marine Le Pen évoque "l'assaut du Capitole"
"L'extrême gauche minoritaire en voix et en sièges, exige d’exercer le pouvoir et d'imposer son programme alors qu'elle n’en a pas la légitimité électorale", avait fustigé Marine Le Pen en réponse au tweet d'Adrien Quatennens.
Lors de sa rentrée à l'Assemblée nationale, la leader d'extrême droite et députée réélue du Pas-de-Calais a dénoncé le "comportement du Nouveau Front populaire" qu'elle accuse d'"attitudes factieuses".
"Ils appellent à prendre de force Matignon, hier c'était l'Assemblée nationale. C'est leur assaut du Capitole à eux", a-t-elle lancé, osant une comparaison avec l'attaque meurtrière du parlement américain le 6 janvier 2021 par des partisans de Donald Trump.
Sur BFMTV mardi, Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat, avait déjà vu dans les propos d'Adrien Quatennens du "trumpisme de gauche".