Mineurs percutés à scooter: l'avocat des familles porte plainte contre Eric Zemmour
Arié Alimi confirme avoir déposé plainte lundi contre Eric Zemmour. L'avocat des familles des trois mineurs blessés le 13 avril dernier à Paris lors d'une course-poursuite avec des policiers a porté plainte contre l'ancien candidat à la Présidentielle pour "apologie de crime".
"Je suis contre la prison. Mais là, si le parquet insiste, je ne dirai rien", a tweeté Me Alimi, rappelant que cette infraction est punie de 5 ans de prison.
Interrogé dimanche sur BFMTV, Eric Zemmour a répondu que "oui" il était nécessaire que l'équipage de policiers percute le scooter sur lequel trois mineurs circulaient ce 13 avril au soir.
"Je suis favorable à ce que les Anglais font depuis quelques mois, c'est-à-dire ce qu'ils appellent le 'contact tactique'", a-t-il appuyé.
Cette méthode consiste à faire chuter le suspect en fuite en le percutant. Elle est autorisée par la police de Londres.
Un policier mis en examen
Selon les premiers éléments de l'enquête, les trois jeunes rentraient chez eux, quand des policiers ont voulu les contrôler. La préfecture de police assure que les policers ont souhaité contrôler les passagers de l'engin, dont l'un était sans casque. Les officiers affirment que la conductrice aurait refusé d'obtempérer et aurait emprunté un sens interdit avant de perdre le contrôle du véhicule, puis de chuter.
Pour leurs familles, les trois jeunes ont été percutés "volontairement". "À un moment, je vois les jeunes se rapprocher, suivis de près par les policiers, puis ils s'engagent sur la rue de Bagnolet. Quelques mètres plus tard, je vois les policiers se mettre sur la gauche du scooter et faire une première tentative de les faire tomber en ouvrant une portière, ce qui n'a pas marché", raconte une témoin sur BFMTV. Elle évoque "un coup de volant violent sur la droite pour les faire tomber".
Le policier qui conduisait le véhicule a été mis en examen pour violences avec arme par personne dépositaire de l'autorité publique ayant entraîné une incapacité de travail supérieure à 8 jours pour deux des mineurs et moins de 8 jours pour le troisième. S'ils reconnaissent des "gestes pas appropriés", leur avocat assure qu'ils n'ont fait "que leur travail". Ils ont été suspendus.