Moqueries, appels masqués... Le calvaire d'une collégienne de l'Essonne face au harcèlement scolaire
"Salope, sale pute, l'histoire n'est pas terminée et on ne va pas en rester là". Depuis trois semaines, Ophélie*, 15 ans, vit un véritable enfer. Cinq élèves de sa classe, dans un collège de l'Essonne, la harcèlent. "Ils se moquent de moi en ricanant, en faisant des messes basses, en me regardant", témoigne auprès de BFMTV la jeune collégienne, qui rêve de devenir un jour cardiologue.
Ce harcèlement a débuté à la mi-mai, un soir de semaine, par des appels téléphoniques masqués. En une soirée, "il y a eu à peu près 50 appels", raconte Ophélie.
Mais les agresseurs ne s'arrêtent pas là, explique l'adolescente. "Je ne me sens pas en sécurité, ni au collège, ni chez moi, ni devant chez moi. Ils savent où j'habite, ils viennent, ils sonnent. Ils restent devant et m'attendent".
Les harceleurs l'ont en effet suivi jusque devant chez-elle et ont multiplié les intimidations à répétition. "Ils étaient postés devant chez moi. Ils ont sonné une quinzaine de fois", explique à BFMTV Virginie, la mère d'Ophélie. Un témoignage confirmé par les images de vidéosurveillance.
Inquiète, la mère porte plainte et prévient la proviseure de l'établissement. Sans succès pour le moment. "Elle me dit que le harcèlement n'est pas avéré et qu'il n'y aura aucune sanction de prise", dénonce auprès de BFMTV Virginie.
Cette semaine, Ophélie doit retourner au collège pour valider son brevet. Une épreuve pour la jeune fille, déjà stressée par la situation. "Ma fille ne mange plus le soir, je la vois triste, je la vois enfermée dans sa chambre", explique Viriginie.
À ce stade, l'Académie de l'établissement dans lequel est scolarisée Ophélie assure que la situation est prise en charge et attend les conclusions de l'enquête.
*Le prénom a été modifié
Le 3018 : un numéro unique face au harcèlement
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