Nice: Éric Ciotti a fait changer la bannière "Les Républicains" par "Républicains à droite" sur sa permanence

La façade de la permanence d'Éric Ciotti, président contesté des Républicains et député sortant des Alpes-Maritimes, a été modifiée ce jeudi 27 juin: la bannière "Les Républicains" a été remplacée.

À la place, une pancarte "Républicains à droite", a été installée sans le logo du parti sur la façade du bâtiment situé sur le port de Nice.

Le 11 juin dernier, deux jours après la décision d'Emmanuel Macron de dissoudre l'Assemblée nationale, Éric Ciotti avait déclaré sur le plateau de TF1 que Les Républicains avaient "besoin d'une alliance" avec le Rassemblement national lors des élections législatives anticipées.

Un parti déchiré

Éric Ciotti considérait que son parti politique était "trop faible" pour peser électoralement et rester influent. Dans les minutes qui ont suivi son annonce, la majorité des cadres du parti gaulliste avaient lâché leur président et appelé à sa démission.

Le chef des députés LR à l'Assemblée nationale, Olivier Marleix, déclarait ainsi sur le réseau social X: "Éric Ciotti n'engage que lui. Il doit quitter la présidence des Républicains", moins de dix minutes après l'intervention du conseiller départemental des Alpes-Maritimes.

Depuis, le parti s'est déchiré à travers des procédures juridiques et des attaques par médias interposés. Le 12 juin, le bureau exécutif des Républicains avait prononcé l'exclusion du parti d'Éric Ciotti "à l'unanimité".

Une alliance assumée

Cette décision avait été suspendue par la justice deux jours plus tard, permettant à Éric Ciotti de garder, pour le moment, son poste de président de LR.

Ces derniers jours, l'ancien député des Alpes-Maritimes s'est affiché avec Jordan Bardella pour la première fois, afin de défendre un programme commun lors d'un grand oral devant les patrons du Medef. Il était également présent aux côtés de Marine Le Pen lors de la conférence de presse organisée par Jordan Bardella en début de semaine.

Peu de figures de poids ont suivi Éric Ciotti dans sa démarche. Parmi ses soutiens se trouvent notamment Christelle D'Intorni, elle aussi députée sortante des Alpes-Maritimes, ou Guilhem Carayon, président des Jeunes Républicains.