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"Non": Gérard Larcher assure qu'il ne sera pas Premier ministre et restera président du Sénat

Le président Les Républicains du Sénat indique qu'il a "plaidé" auprès d'Emmanuel Macron "pour que nous prenions du temps" pour choisir le nouveau gouvernement et affirme qu'il appellera à "censurer" un gouvernement issu du Nouveau Front populaire.

"Non". Interrogé sur BFMTV-RMC ce jeudi 11 juillet, Gérard Larcher l'assure: il ne sera pas Premier ministre. "J'ai tout entendu, on a même dessiné des profils qui, paraît-il, me ressemblaient", affirme-t-il, ajoutant:

"Je pense que le Sénat a besoin aujourd'hui de son président".

"J'ai vocation à être président du Sénat, j'ai eu la confiance il y a neuf mois de mes collègues sénateurs, j'entends bien l'exercer pleinement", ajoute Gérard Larcher, qui entend toutefois "contribuer à ce que le pays retrouve une perspective".

Il appellera à "censurer" un gouvernement NFP

Selon le président du Sénat, "il y a beaucoup d'autres personnalités qui ont sans doute cette qualité de rassembler et d'avoir le sens de l'État", rappelant que "c'est au président de la République de choisir".

Gérard Larcher évoque notamment la possibilité d'un Premier ministre dit "technique", c'est-à-dire sans affiliation partisane particulière qui pourrait notamment gérer les affaires courantes, citant notamment les exemples précédents de Jean Castex ou, plus lointain, de Raymond Barre.

Il veut toutefois être "clair": si Emmanuel Macron choisi un Premier ministre issu du Nouveau Front populaire, pourtant arrivé en tête lors des élections législatives avec le plus grand nombre de sièges à l'Assemblée nationale, Gérard Larcher "combattra ce choix".

"Je demanderai à ce que le gouvernement soit censuré car ça ne correspond pas à la volonté profonde des Français", défend-il.

"Prendre du temps"

Sur BFMTV-RMC, le président du Sénat indique également avoir "plaidé" auprès d'Emmanuel Macron "pour que nous prenions du temps" pour choisir qui gouvernera le pays, lors d'une rencontre ce mardi.

"J’ai plaidé pour que nous prenions du temps, que nous enjambions la période importante où nous accueillons le monde aux Jeux olympiques et paralympiques et qu’ensuite au début du mois de septembre soit engagé la phase qui est la conséquence de ces élections", explique-t-il.

Salomé Robles