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« Non, la tech n’est pas en crise. C’est un marché contre intuitif. »

« Non, la tech n’est pas en crise. C’est un marché contre intuitif. »

« Non, la tech n’est pas en crise. C’est un marché contre intuitif. » - Tara Winstead

[CONTENU PARTENAIRE] Quadrille capital est positionnée au cœur de l’écosystème du Venture Capital et du Growth Equity mondial. Elle investit mondialement dans la technologie et les sciences de la vie avec une approche financière. Jérôme Chevalier, Partner, nous explique les raisons contre-intuitives pour lesquelles il est temps d’investir dans la tech maintenant.

Quel est le métier de Quadrille Capital ?

On investit exclusivement dans la tech au sens large (IT, software, sciences de la vie, cleantech…) en Europe, aux US et en Asie. Il y a de cela vingt ans, nous avons senti le potentiel de ce secteur. Pour déployer notre activité nous avons plusieurs stratégies d’investissement complémentaires, à savoir l’investissement dans des fonds, dans les sociétés, dans le secondaire et dans le coté. Nous pensons que la tech va devenir une classe d’actifs aussi importante que le buy out ou l’infrastructure. Pour cela, il faut qu’un marché secondaire profond se développe à côté du solide marché primaire qui existe déjà et nous y travaillons activement. L’IA va accélérer cette dynamique de croissance car elle est un vecteur de croissance aussi gigantesque qu’internet l’a été ces vingt dernières années.

Quelles sont vos recommandations d’investissement en matière d’IA ?

C’est une nouvelle série de technologies qui commence à apparaître. C’est important d’être mesuré dans la façon dont on investit dans cette industrie en mutation (semi-conducteurs, hardware, software, applications…). Les premiers projets sont très gourmands en capital puis progressivement nous allons nous orienter de plus en plus vers des choses moins « capital intensive ». En cela il convient d’analyser à quel niveau la création de valeur va intervenir. C’est une piste ambitieuse mais il faut laisser le marché s’installer. Avant de rentrer sur un projet d’IA, il est crucial d’avoir fait le maximum pour cerner les besoins de capital pour pouvoir arriver au bout du projet.

Vous estimez que la tech n’est pas en crise, que se passe-t-il dans la tête des investisseurs européens ?

Non la tech n’est pas en crise. J’ai conscience du sentiment de confusion généralisé mais pour autant la réalité est toute autre. Tout d’abord, ce sont les marchés cotés qui dirigent toutes les métriques de valorisations. Si on regarde le Nasdaq, essentiellement composé de Gafa, cela n’est pas représentatif de ce que sont les sociétés de tech plus jeunes. En revanche, l’index calculé par Goldman Sachs sur les sociétés cotées plus petites, démontre que les valeurs ont baissé de 80% entre février 2021 et novembre 2022. Donc sur les marchés cotés, on a déjà obtenu une correction monumentale par rapport à 2021. Cette évolution a également touché la valeur des sociétés non cotées, mais dans une moindre mesure en raison de leur croissance plus forte. L’industrie de la tech non cotée s’est donc assainie à cause de valorisations fortement corrigées et du fait que le volume de déploiement de capital est revenu à ses métriques historiques. Pour autant, un problème demeure dans les sorties : IPO, M&A ou buy out. Le volume de sorties entre la bulle de 2021 et 2022 s’est dégonflé de 80%, tout comme les prix ! Donc forcément les investisseurs ont le sentiment que tout reste cher et que les fonds ne renvoient pas d’argent.

Quelles solutions proposez-vous ?

D’abord, le marché du secondaire propose déjà une première fenêtre de liquidité. C’est le moment d’investir dans ce marché du secondaire. Il y a 5 trillions de dollars qui sont stockés dans les fonds de tech en Europe, en Asie et aux US ! La première façon de procéder, c’est de racheter ces parts de fonds en secondaire, mais ce comportement est encore trop rare. On estime à 100 milliards ces transactions proposées par an. Dont 30 milliards levés pour faire ces deals. Cette mécanique n’est pas encore industrialisée mais elle a démarré. Nous pensons que c’est un axe de développement très important pour cette industrie du financement de la technologie et nous sommes particulièrement bien équipés pour réaliser ces deals. Mais il y a un second facteur de liquidité. Si on se réfère aux « IPO peaks », autrement dit les années durant lesquelles le montant total des introductions en bourse est le plus élevé, on s’aperçoit que tous les 7 ans, il y a un peak (2000, 2007, 2014 puis 2021). Sur cette base, il est probable que le prochain pic surgisse autour de 2028. Mais le marché commence déjà à être testé. Sur le marché primaire, de belles opérations dans la tech ont été faites très récemment (ARM, KLAVIO…). C’est maintenant qu’il faut rentrer dans le marché primaire tech pour profiter de la prochaine hausse. Le cycle devrait se réenclencher et on va retrouver de la liquidité sur le marché primaire.

En partenariat avec Quadrille Capital