"Nous allons gagner": Joe Biden refuse de retirer sa candidature à l'élection présidentielle américaine
La Maison Blanche a catégoriquement rejeté mercredi la possibilité que Joe Biden retire sa candidature à un second mandat, malgré les très vives inquiétudes sur son état de forme. Le président de 81 ans n'envisage "absolument pas" de jeter l'éponge, a affirmé sa porte-parole Karine Jean-Pierre, près d'une semaine après une performance désastreuse pendant son débat avec Donald Trump.
"Je me suis planté", a reconnu à ce propos le principal intéressé, dans un entretien avec une radio locale du Wisconsin, dont l'intégralité doit être diffusée ce jeudi.
"Je serai dans la course jusqu'au bout et nous allons gagner", a-t-il assuré lors d'une conférence téléphonique destinée à remotiver ses équipes de campagne, selon une source proche.
"Joe Biden est notre candidat"
Un élu démocrate de la Chambre des représentants, Raul Grijalva, a été le deuxième à appeler ouvertement Joe Biden à "sortir de la course", dans un entretien au New York Times. Ces appels n'ont jusqu'ici pas trouvé de relais parmi les poids lourds du parti, notamment chez les gouverneurs démocrates, des figures influentes dans la vie politique américaine, qu'il a réunies mercredi à la Maison Blanche.
Les gouverneurs démocrates "vont (le) soutenir", ont assuré deux d'entre eux, Wes Moore (Maryland) et Tim Walz (Minnesota) au sortir de la rencontre, lors d'un bref échange avec la presse. Le second a assuré que le président était "apte" à remplir ses fonctions.
La gouverneure du Michigan Gretchen Whitmer, considérée comme une étoile montante du parti, n'est pas venue à la rencontre des journalistes mais a écrit sur X: "Joe Biden est notre candidat. Il est là pour gagner et je le soutiens."
L'exécutif américain tente d'éteindre l'incendie ravivé par des révélations du New York Times et de CNN. Les deux médias affirment, sur la base de confidences de proches anonymes de Joe Biden, que ce dernier s'interroge sur l'avenir de sa candidature.
"Il est faux de suggérer qu'il y a la moindre réflexion pour mettre fin à la campagne", a assuré un porte-parole de la Maison Blanche, Andrew Bates.
Près d'une semaine plus tard, le démocrate n'a pas effacé la très pénible impression laissée par ces 90 minutes face à son rival républicain, lors desquelles il a bafouillé, regardé dans le vide et parfois perdu le fil de sa pensée.