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Police-Justice

Nouvelle-Calédonie: un homme succombe à ses blessures, neuvième mort depuis le début des émeutes

Des gendarmes à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, le 29 mai 2024.

Des gendarmes à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, le 29 mai 2024. - Theo Rouby/AFP

Selon le procureur de la République de Nouméa, cet homme avait été blessé par un gendarme de Nouméa le 29 mai dernier après avoir tiré au fusil vers des membres du GIGN.

Un homme, blessé le 29 mai par un gendarme au nord de Nouméa, a succombé à ses blessures, portant à neuf le nombre de personnes décédées depuis le début des troubles en Nouvelle-Calédonie, a appris l'AFP mardi de sources proches du dossier et du haut-commissariat de la République.

L'homme, qui avait ouvert le feu sur les forces de l'ordre, avait été blessé par balles par le GIGN, unité d'élite de la gendarmerie, dans la soirée du 29 mai à Dumbéa, et avait été hospitalisé avec un "pronostic vital engagé".

Selon la version des faits relayée le 30 mai par le procureur de la République de Nouméa, Yves Dupas, les gendarmes d'élite, alertés de la présence d'un groupe d'individus alcoolisés, s'étaient retrouvés face à une "quinzaine d'individus observant un comportement très hostile".

L'un d'eux avait tiré au fusil vers les membres du GIGN et un gendarme avait alors ouvert le feu "à six reprises vers le tireur", dans une "action de riposte".

Deux enquêtes ouvertes

Le tireur avait été hospitalisé avec son "pronostic vital engagé" et "les constatations médico-légales faisaient état de la présence de deux projectiles, l'un au niveau du thorax et l'autre à l'épaule".

Deux enquêtes avaient été ouvertes: l'une visant l'homme blessé pour "tentative de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique", l'autre concernant une recherche des "causes des blessures sur l'homme interpellé" par le Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale, selon le procureur, affirmant privilégier la thèse de la "légitime défense".

Il s'agit du neuvième décès, dont deux gendarmes, depuis le 13 mai et le début des émeutes et violences consécutives à un projet de réforme constitutionnelle visant un dégel du corps électoral, auquel s'oppose les indépendantistes kanak.

V.G. avec AFP