Olivier Faure se dit "prêt à assumer" la fonction de Premier ministre
Le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a assuré ce mardi 9 juillet être "prêt à assumer" la fonction de Premier ministre, affirmant qu'il ne le ferait que "dans le dialogue avec [ses] partenaires" du Nouveau Front populaire (NFP).
"Dans l'histoire des socialistes toutes celles et ceux qui m'ont précédé dans la fonction que j'occupe l'ont fait par sens du devoir et par envie de servir le pays. J'y suis donc prêt dans les mêmes conditions", a-t-il déclaré en réponse à un journaliste, en arrivant à l'Assemblée nationale, deux jours après le second tour des élections législatives.
"Je suis prêt à assumer cette fonction mais ce sera dans le dialogue avec nos partenaires. Je ne suis pas d'accord pour que quiconque impose à qui que ce soit son point de vue. Il ne peut pas y avoir pour qui que ce soit une prétention à l'hégémonie, une volonté de s'imposer aux autres sans jamais aucun dialogue. Le Front populaire ne fonctionnera qu'à une condition qu'il fonctionne au consensus et à la démocratie", a assuré le député de Seine-et-Marne tandis que les négociations entre les partis de gauche ont démarré depuis dimanche pour désigner un candidat pour Matignon.
"Une question de jour"
"C'est une question de jour", a-t-il affirmé, avant de connaître le nom du candidat du NFP. "Nous ne sommes pas pressés, poursuit-il. Le chef de l'État est à Washington et il est dans une volonté de ne pas aller plus vite que la musique. Donc nous ne sommes pas obligés nous-même de nous dépêcher mais je crois qu'il serait sein que nous puissions ne pas laisser un vide s'installer."
Interrogé sur les "appels de phare" de la macronie pour inviter les socialistes à entrer dans une coalition, Olivier Faure a ironisé : "S'ils font des appels de phare il faut qu'ils apprennent qu'on n'est pas des lapins".
"Emmanuel Macron a été sanctionné durement à trois reprises [dans les urnes]. Il est logique que nous appliquions une politique qui rompe avec celle du gouvernement. Ca n'empêche pas le dialogue, ça n'empêche pas la conciliation, ça n'empêche pas le fait que le Parlement retrouve sa place totale mais ça suppose aussi que le chef d'Etat comprenne qu'il n'a plus la main", a-t-il poursuivi, demandant une nouvelle fois que le président de la République reconnaisse sa "défaite".