"On est très inquiets": les proches des otages français en Iran dans l'angoisse en raison du conflit avec Israël
Des familles dans l'angoisse. Après l'attaque attribuée à Israël contre l'Iran et la réaction ciblée de Téhéran, les proches des otages français retenus en Iran confient à BFMTV que leur inquiétude grandit plus encore sur l'avenir de leur fils ou frère en prison.
"C'est très très dur et on est très inquiets des répercussions que cette détention va avoir sur sa santé", lâche Noémie Kohler, sœur de Cécile Kohler, détenue en Iran depuis 2022.
"On sait qu'elle est dans une cellule de 9m², qu'elle partage avec d'autres détenus", précise-t-elle simplement.
L'enseignante de 39 ans a été arrêtée, avec son compagnon Jacques Paris, alors qu'ils étaient en voyage touristique en Iran. Ils sont depuis derrière les barreaux.
5 ans de prison "pour des faits qu'il n'a pas commis"
Même angoisse pour la famille de Louis Arnaud, Français de 36 ans, lui aussi arrêté pendant un voyage en 2022.
"Il ne peut pas sortir. Tout ce que je peux faire pour lui à sa place, j'essaye de le faire", confie à notre micro sa sœur Camille, qui court régulièrement pour interpeller les pouvoirs publics.
"Tout son dossier est vide et sur un dossier vide, on a réussi à quand même mettre une condamnation de 5 ans pour des faits qu'il n'a pas commis", déplore la mère du trentenaire.
Louis Arnaud, consultant, a été condamné à 5 ans de prison, après son arrestation le 28 septembre 2022 à Téhéran.
Appel au gouvernement
Actuellement, quatre ressortissants dont Jacques Paris, Cécile Kohler et Louis Arnaud, sont détenus depuis 2022 en Iran et considérés par le gouvernement français comme "otages d'État" en raison d'arrestations et de condamnations jugées "arbitraires". Un autre Français, prénommé Olivier, dont l'identité n'a pas été révélée, est également détenu.
Les proches de ces otages ont déjà exprimé mercredi leur inquiétude en raison d'une possible escalade de tensions au Proche-Orient. "Leur état de santé, tant physique que moral, se détériore", ont-ils souligné dans un communiqué.
"Leur environnement devient de plus en plus angoissant. Car aujourd'hui, nos proches, nos concitoyens se trouvent exposés à la menace d'un conflit ouvert entre l'Iran et Israël", ont-ils ajouté.
Tous ont exhorté l'État français à intensifier ses efforts diplomatiques avec Téhéran pour obtenir leur libération. Benjamin Brière, ancien détenu en Iran, a lui aussi appelé en mars dernier le gouvernement français à agir pour faire libérer les Français toujours emprisonnés dans ce pays.