Opposé au stationnement payant, ce Marseillais a accumulé 27.000 euros d'amendes
A Marseille, Gérald est un irréductible phocéen qui ne veut pas payer pour se garer. Depuis des années, cet habitant du 7e arrondissement de Marseille s'oppose au stationnement payant, comme le rapportent nos confrères de La Provence.
Depuis 2005 plus précisément, ses convictions lui ont valu une montagne de contraventions, atteignant aujourd'hui un montant astronomique de 27.000 euros. Cette accumulation de contraventions ont d'ailleurs entraîné des saisies bancaires sur les comptes de Gérald.
Mais le Marseillais n'en démord pas: "payer un espace public à une société privée est une aberration," déclare-t-il, dénonçant le contrat de délégation de service public entre la ville et la Société d'assistance et de gestion du stationnement (SAGS).
Actuellement sans emploi, cet ancien travailleur social reçoit jusqu'à plusieurs contraventions pour la même journée, notamment à cause des nouvelles voitures qui déambulent dans les rues et flashent les immatriculations des contrevenants.
Gérald espère l'amnistie
Depuis 2020, les saisies sur son compte bancaire ont atteint 5.000 euros, avec des prélèvements mensuels d'entre 100 et 150 euros. En parallèle, les lettres d'huissiers menaçant la saisie de ses meubles senchaînent. Mais en dépit de cette situation financière pour le moins inconfortable, Gérald persiste dans son refus de payer.
Alors, dans la mesure du possible, il cherche des emplacements gratuits pour se garer. "Je vis avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Mais ma voiture, je ne peux pas m'en passer", explique Gérald à nos confrères de La Provence.
Gérald fait partie des opposants historiques aux horodateurs à Marseille. En 2005, il manifestait sur le Vieux-Port pour demander la gratuité du stationnement. Aujourd'hui encore, il milite pour plus de places gratuites, contrairement aux projets de la municipalité marseillaise qui envisage de supprimer 850 places gênantes et d'étendre le stationnement payant à 7.000 nouvelles places.
En connaissance de cause, Gérald ne renonce toutefois pas. Avec l'aide d'un avocat, il prévoit de contester ses amendes pour obtenir une amnistie. "J'ai eu une audience en 2022, mais sans avocat, je me suis mal défendu," reconnaît-il.
Il espère que ses efforts porteront enfin leurs fruits face à un système qu'il juge injuste.