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Papouasie-Nouvelle-Guinée: un glissement de terrain ensevelit un village, l'ONU redoute 670 morts

Des habitants transportant une personne sur une civière depuis le site d'un glissement de terrain dans le village de Yambali, dans la région de Maip Mulitaka, dans la province d'Enga en Papouasie-Nouvelle-Guinée, le 25 mai 2024.

Des habitants transportant une personne sur une civière depuis le site d'un glissement de terrain dans le village de Yambali, dans la région de Maip Mulitaka, dans la province d'Enga en Papouasie-Nouvelle-Guinée, le 25 mai 2024. - BENJAMIN SIPA / INTERNATIONAL ORGANIZATION FOR MIGRATION / AFP

Dans la nuit de jeudi à vendredi, un glissement de terrain a traversé un village du pays du Pacifique Sud. Selon les Nations unies, 670 personnes pourraient avoir perdu la vie.

Un responsable des Nations unies en Papouasie-Nouvelle-Guinée a estimé ce dimanche 26 mai à 670 morts le bilan du glissement du terrain qui a enseveli dans la nuit de jeudi à vendredi un village de ce pays du Pacifique sud.

"On estime que plus de 150 maisons ont été ensevelies et que 670 personnes sont mortes", a déclaré à l'Agence France Presse Serhan Aktoprak, fonctionnaire pour les migrations à l'ONU, basé à Port Moresby, la capitale de la Papouasie-Nouvelle-Guinée.

Emmanuel Macron a réagi ce dimanche en assurant que "la France se tient prête à contribuer aux efforts de secours et de reconstruction", dans un message posté sur son compte X.

"La situation est terrible"

La catastrophe naturelle est survenue dans la nuit de jeudi à vendredi vers 3 heures dans la province d'Enga, au centre du pays, prenant de court les habitants d'un village qui ont été ensevelis sous des amas de boue et de gravats pendant leur sommeil. Il faudra probablement des jours voire des semaines pour arrêter un bilan humain définitif.

"La situation est terrible, la terre continue de glisser. L'eau coule et cela crée un risque énorme pour toutes les personnes présentes", a indiqué dimanche Serhan Aktoprak.

Le village en question compte près de 4.000 habitants, et du fait de sa localisation, se trouvait être un point de ralliement pour nombre de chercheurs d'or de la région. Un million de sinistrés ont déjà fui la région.

Selon les organisations humanitaires, la catastrophe a anéanti le bétail, les jardins vivriers et les sources d'eau potable du village.

Un précédent mortel en mars

C'est les pieds nus que des ouvriers, munis de pelles, de haches et d'outils improvisés, déblayent les éboulis pour tenter de sortir d'éventuels survivants, tandis que d'autres fouillent des piles de tôle ondulée, utilisées pour les habitations.

Des machines plus performantes doivent toutefois être acheminées dans la zone sinistrée ce dimanche. Selon les habitants de la région, le glissement de terrain a dû être déclenché par les fortes pluies qui se sont abattues sur la région ces dernières semaines.

Comme le rappelle la Banque mondiale, la Papouasie-Nouvelle-Guinée a l'un des climats les plus humides du monde, et de violentes précipitations frappent régulièrement ses régions humides, dans les hauts plateaux de l'archipel.

En mars, au moins 23 personnes ont déjà perdu la vie quand un glissement de terrain est survenu dans une province voisine.

T.K. avec AFP