Paris: vers une fermeture de 14 classes supplémentaires à la rentrée scolaire

Avec 175 fermetures pour 38 ouvertures de classes maternelles et élémentaires, la ville de Paris devait perdre un total net de 137 classes du premier degré à la rentrée scolaire 2024-2025 en mars dernier. Les fermetures pourraient être plus importantes, selon la gauche parisienne, avec 14 classes supplémentaires supprimées.

"Ce matin, en pleines vacances scolaires, le rectorat de Paris, a réuni un comité technique, qui n'associe ni les représentants des parents d'élèves, ni les élus de cette ville, afin d'opérer des fermetures et des ouvertures de classes à Paris, en plus de celles déjà annoncées il y a quelques semaines", a déploré ce mardi 9 juillet, la sénatrice socialiste de Paris Colombe Brossel lors des questions d'actualités du Conseil de Paris.

Une "nouvelle saignée"

L’élu reproche la tenue de cette réunion "en catimini" et un "passage en force". "À la fin, ce sont les élèves qui vont en pâtir", ajoute-t-elle. "Si les choses fonctionnaient normalement, j'aurais dû y siéger, mais je n'y ai pas été invité, les élus du Conseil de Paris qui nous représente non plus, ainsi que les fédérations et les associations de parents", déplore Patrick Bloche, le premier adjoint socialiste à la maire de Paris en charge de l'éducation.

"L'explication qui m'a été donnée, je vous l'avoue, ne me convient pas. Puisque finalement, ce groupe technique, ce matin, s'est tenu entre le rectorat et les syndicats d'enseignants. On m'a dit que si ça n'avait eu lieu que ce matin, c'est parce qu'il y avait un droit de réserve", ajoute-t-il.

"C'est inédit que l'on se retrouve avec 14 nouvelles fermetures qui n'avaient été envisagées ou évoquées jusqu'à présent", assure Patrick Bloche, nouveau premier adjoint socialiste à la maire de Paris.

En mars, la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE) Paris avait dénoncé une "nouvelle saignée". En septembre 2023, la rentrée avait déjà vu la suppression de 155 postes d'enseignants dans le primaire, entraînant la fermeture nette d'une quantité de classes comparable, et de 182 postes dans les collèges et lycées.

"L'argument de la baisse démographique ne peut pas être le seul argument pour des fermetures de classes dans une proportion aussi importante. Un autre chemin est possible", assure la sénatrice. "La baisse démographique doit être un levier de progrès pour travailler sur la pédagogie et sur les apprentissages", poursuit-elle.

De son côté, le rectorat de Paris a réagi auprès de BFM Paris-Ile-de-France ce mercredi 10 juillet. "Comme chaque année en fin d'année scolaire, l'académie a procédé à des ajustements de la carte scolaire réalisée en mars dernier, en cohérence avec l'évolution des effectifs constatés à cette période de préparation de la rentrée. Dans ce cadre, et après échanges avec les mairies, ont été décidées l'ouverture de 23 classes et la fermeture de 14 classes", précise-t-il.