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Plomb dans l'eau d'écoles à Lyon: la ville cherche toujours l'origine de cette pollution

La ville cherche toujours une explication à la présence de plomb dans plusieurs écoles lyonaises. Elle assure que les matériaux utilisés dans la construction de ces nouveaux bâtiments avaient bien reçu une "autorisation de conformité sanitaire".

L'année scolaire s'achève et le sujet est "encore un peu mystérieux". Près d'un an après la découverte de traces de plomb dans l'eau de cinq écoles à Lyon, la mairie a mené des "investigations" pour comprendre leur origine mais elles restent inexpliquées à ce stade. La ville a donc sollicité les services de l'État, selon l'adjointe à la Santé de la ville Céline de Laurens.

"Cette contamination nous pose des questions, nous avons appris qu'il y a eu d'autres contaminations d'eau potable dans des bâtiments neufs à d'autres endroits en France, donc nous avons sollicité le ministère afin qu'il mène les études qui doivent être menées car nous arrivons de notre coté au bout de nos compétences", explique-t-elle ce mardi 9 juillet sur BFM Lyon, assurant qu'il y a "forcément une explication".

L'école Audrey Hepburn (9e) ainsi que quatre écoles construites récemment -le groupe scolaire Frida Kahlo et l’école Waagari Maathai (5e), l'école Eugénie Brazier (2e) et l'école Kennedy (8e)- sont concernées par cette pollution au plomb et sont donc privées d'eau potable depuis septembre dernier. En conséquence, de l'eau en bouteille a été servie aux éleves toute l'année.

Les matériaux pourvus d'une "autorisation de conformité sanitaire"

La contamination pourrait être issue des matériaux en contact avec l'eau utilisés dans la construction des bâtiments. Pourtant Céline de Laurens rappelle qu'ils ont bien reçu "une autorisation de conformité sanitaire".

"On se retrouve malgré tout après l'ouverture de batiments neufs avec des taux de plomb qui étaient beaucoup plus importants que les normes, presque dix fois supérieurs, ce qui est assez étonnant", déplore l'adjointe.

Les 4.000 prélèvements réalisés tout au long de l'année par la ville montrent une baisse graduelle des concentrations de plomb détectées sur l'ensemble des points d'eau. Des résultats mis à disposition du ministère de la Santé "dans le but d'avoir une réponse concertée, en coopération, sur ce problème qui est encore un peu mystérieux", ajoute Céline de Laurens.

Le prochain test de l'eau aura lieu le 19 août. À ce stade, il n'est pas certain qu'elle sera consommable à la rentrée prochaine.

Emilie Roussey