Pour Zemmour, Darmanin est "le ministre de l'Intérieur qui nous a permis d'accueillir le plus d'étrangers"
“320.000 entrées légales, 150.000 droits d’asile l’année dernière”. Éric Zemmour a égrainé ces chiffres sur France 2 ce jeudi, avant d'estimer quelques minutes plus tard que Gérald Darmanin "est le ministre de l'Intérieur [...] qui nous a permis d'accueillir, si j'ose dire, le plus d'étrangers de toute l'histoire". Il est également celui qui "expulse le moins", a encore soutenu le responsable politique d'extrême droite.
En 2022, selon des chiffres du ministère de l'Intérieur, 320.330 premiers titres de séjour ont été délivrés, la plupart pour des étudiants (108.340) ou des personnes venues pour des raisons familiales (90.385). Par ailleurs, l''Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides) a enregistré 131.254 demandes d'asile, toujours d'après le ministère de l'Intérieur, pour cette même année 2022.
"Des choses absolument suicidaires"
Éric Zemmour cherche à contrer le discours de fermeté prôné par Gérald Darmanin, en vue de l'examen de son projet de loi immigration, attendu au Sénat à partir du 6 novembre.
"Quand la loi sera votée, je pourrai appliquer avec les policiers l'expulsion de tout étranger délinquant", a promis le patron de la place Beauvau sur RTL mardi. Son texte vise notamment à "réduire le champ des protections" contre les décisions portant obligation de quitter le territoire français (OQTF).
"Ça fait trois ans qu’il est ministre de l’Intérieur", élude Éric Zemmour, pour mieux décrédibiliser Gérald Darmanin, également ciblé ces ces derniers jours par le Rassemblement national, qui demande sa démission. Alors que chacun cherche à apparaître comme le plus ferme, le patron de Reconquête ne veut accorder aucun point au ministre.
"Il veut nous faire passer des choses nécessaires, vitales, avec des choses absolument suicidaires, comme sa réforme sur ce qu’il appelle les métiers en tension", tacle-t-il, voyant en cette mesure "plus d'immigrés en plus". "Moi, je pense qu’il ne faut pas régulariser ces gens, et les renvoyer", conclut-il.