Procès du 13-Novembre: une association de victimes demande la diffusion d'images du Bataclan
L'association Life for Paris, partie civile au procès des attentats du 13-Novembre, a demandé à la cour la diffusion à l'audience de nouvelles images et d'autres extraits sonores du massacre du Bataclan, a appris samedi l'AFP auprès de son président, confirmant une information de France Inter.
Dans un courrier adressé vendredi soir au président de la cour d'assises spéciale de Paris et communiqué aux parties, Life for Paris demande que soient diffusées "le moment venu" des photos issues des constatations réalisées par les enquêteurs au Bataclan, ainsi que des extraits d'un enregistrement audio de la tuerie.
"Cela nous paraît indispensable"
Ces images, sélectionnées par l'association, montrent notamment les corps des victimes après l'évacuation des blessés ainsi que les traces de sang à l'intérieur de la salle de spectacles.
"Ce ne sont que des images prises de loin, il n'y a aucun gros plan", a assuré à l'AFP le président de Life for Paris, Arthur Dénouveaux.
"Cela nous paraît indispensable. Ce procès, sans que ces images-là ne soient montrées, ça n'a pas de sens", a-t-il expliqué.
Précaution rare, la cour a jusque-là refusé de diffuser des images pouvant "inutilement choquer". Mais après les cinq semaines de témoignages des parties civiles, notamment des rescapés des attaques qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis, dont 90 au Bataclan, M. Dénouveaux avait déjà exprimé son souhait de montrer plus d'"images difficiles".
Une "petite dizaine de minutes" supplémentaires d'un enregistrement
"On va y réfléchir. J'avoue que je me suis aussi posé la question au cours des débats", lui avait répondu fin octobre le président de la cour Jean-Louis Périès.
Il avait ensuite diffusé un court extrait sonore de l'attaque du Bataclan, dans lequel on entend notamment les revendications des assaillants.
Dans son courrier, Life for Paris demande la diffusion d'une "petite dizaine de minutes" supplémentaires de cet enregistrement d'un dictaphone resté allumé et qui a capté l'intégralité de l'attaque, pour faire entendre notamment au procès l'un des otages parler à la police, ainsi que l'assaut final.
Ouvert le 8 septembre, le procès doit s'achever fin juin.