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Qui est Poupette Kenza, l'influenceuse mise en examen et incarcérée pour tentative d'extorsion?

Connue sur les réseaux sociaux pour partager une grande partie de son quotidien, l'influenceuse Poupette Kenza est régulièrement au coeur de polémiques.

Elle prépare le repas, pleure devant sa montagne de linge sale, se coiffe, range rapidement sa villa à Dubaï ou épluche des pommes de terre... son bébé sur l'épaule. Chaque jour, Poupette Kenza jeune maman de deux enfants, raconte inlassablement son quotidien sur les réseaux. Elle publie des vidéos compulsivement, plusieurs dizaines par heure, et voit son nom chaque soir en tendances X, ex-Twitter.

Car son concept cartonne. À seulement 24 ans, l'influenceuse est la Française la plus suivie sur Snapchat avec ses plus d'1,6 million d'abonnés en plus de ses internautes sur Instagram, Tiktok ou Youtube. Un succès indéniable, qui s'accompagne de son lot de scandales.

La jeune femme est depuis ce dimanche 7 juillet mise en examen et incarcérée pour "tentative d'extorsion en bande organisée" et "association de malfaiteurs". La jeune femme est soupçonnée d'avoir imaginé un scénario digne d'un "film de gangster" pour soutirer 350.000 euros à une ancienne associée.

Des scandales à répétition

Ce n'est pourtant pas la première fois que Poupette Kenza défraye la chronique. En mai dernier, Kenza Benchrif - son vrai nom - avait fait la une des médias après avoir tenu des propos antisémites. Un an auparavant, la jeune femme a été visée pour un signalement pour diffusion d'images de ses enfants s'apparentant à de la pédocriminalité.

En février 2023, encore un scandale. La star du web a été placée en garde à vue, puis relâchée pour des soupçons de négligence infantile à la suite de l’hospitalisation suspecte de son fils âgé de moins d’un an, qu’elle avait raconté à ses abonnés.

Car l'influenceuse ne manque jamais une occasion de raconter à sa communauté de "poupettes" comme elle les surnomme, sa version des faits. Le tout, à grand coup de story larmoyantes, de déclaration écrites sur Instagram et de longues vidéos Youtube.

Comme cette fois en juin 2023, où Poupette Kenzaa été condamnée par la répression des fraudes (DGCCRF) à payer 50.000 euros pour pratique commerciale trompeuse. "Ce sont des gros voleurs", lançait elle sur Snapachat. "Le pire, c'est que c'est une amende, tu es obligé de la payer sinon tu vas en prison", s'indigne-t-elle en story, largement soutenue par sa communauté. Ou ecette autre fois dans l'émission Touche pas à mon poste la star du web nie en bloc les accusations de négligence infantile qui pèsent sur elle.

Une audience engagée

"Je suis accusée de choses tellement dramatiques… En tant que maman bienveillante et aimante, je ne suis pas une maman parfaite. Je suis une maman qui a fait des erreurs, mais je n’ai jamais eu de maltraitances envers mes enfants", assure-t-elle, les larmes aux yeux.

Sur les réseaux sociaux, les commentaires de réconfort pleuvent. "Je suis inquiète pour toi, j'espère que ça va aller", ou encore "tes passages m'ont ému aux larmes".

Ce soutien indéfectible, c'est justement la force de l'influenceuse. A contre-courant des influenceuses qui collectionnent les villas et les voitures de luxe, Poupette Kenza s'offusque de l'inflation, se filme sans maquillage et parle de ses problèmes de santé. Des problèmes du quotidien qu'elle raconte sans filtre à sa communauté qui n'a donc aucun mal à s'identifier à la jeune maman.

Partenariats controversés

Une audience engagée qui attire les marques. Si l'influenceuse admet elle-même gagné un "revenu confortable" grâce à sa communauté, Poupette Kenza reste toutefois évasive quant aux montants concrets qu’elle tire de ses partenariats.

En story, elle multiplie ainsi les partenariats... plus ou moins controversés. Comme avec cette marque qui propose des séances d'UV nocifs pour la peau ou ces bandes de blanchissement dentaire interdites en France. Résultat, ses pratiques commerciales sont souvent pointées du doigt par les internautes.

La jeune femme est régulièrement victime de harcèlement en ligne. Certains lui reprochent ses faux-semblants et sa prétendue candeur qui lui permettraient de manipuler son audience pour mieux leur vendre les produits dont elle fait la promotion. D'autres vont jusqu'à signaler son profil pour inciter les plateformes à bannir Poupette Kenza.

Mais pas de quoi décourager la jeune maman. Après avoir été bloquée de Snapchat en janvier 2023, l'influenceuse a ouvert un profil Tiktok. Pari réussi. En quelques heures, elle obtient plus de 500.000 abonnés.

Salomé Ferraris