Relocalisations dans la santé: Emmanuel Macron attendu mardi chez Aguettant, en Ardèche
Après les batteries électriques et les semi-conducteurs, Emmanuel Macron doit bientôt dévoiler de nouveaux projets de relocalisations. Selon les informations de BFM Business, plusieurs investissements doivent être annoncés la semaine prochaine. À commencer par le secteur de la santé, où les pénuries se sont le plus fait sentir depuis la crise du Covid.
Et après le paracétamol, la France va augmenter ses capacités de production d'anesthésiants, importés aujourd'hui massivement d'Inde et de Chine, et qui ont failli cruellement manquer au plus fort de la pandémie. À ce titre, selon nos informations, Emmanuel Macron doit se rendre mardi sur le site du laboratoire Aguettant, en Ardèche.
Aguettant multiplie les investissements en France depuis la pandémie
L'entreprise Aguettant, un laboratoire lyonnais familial, veut augmenter sa production de 50% sur ses deux sites, à Lyon et à Champagne, et agrandir sa plateforme logistique à Saint-Fons. Le coût total du projet est de 45 millions d'euros dont 25 millions pris en charge par l'État, d'après les engagements du plan France Relance. Aguettant veut créer deux nouvelles lignes de fabrication, et recruter 75 personnes. La production passerait ainsi de 100 à 150 millions d'unités par an, et les effectifs de 650 à 725 collaborateurs.
Aguettant est une entreprise que l'État connaît bien, puisqu'elle a repris en février dernier, avec Delpharm, un autre laboratoire français, et lui aussi propriété de la famille Aguettant, l'entreprise Carelide. Cette PME, dernier fabricant français de poches de perfusion, était menacée de disparition après un placement en redressement judiciaire en octobre 2022.
Quant à Delpharm, Emmanuel Macron s'était rendu sur le site de l'entreprise en Eure-et-Loir il y a 2 ans, pour annoncer qu'il serait le premier à produire le vaccin Pfizer-BioNTech en France.
D'autres projets de relocalisations doivent suivre
Avec ces annonces autour des anesthésiants, Emmanuel Macron veut donc marteler une nouvelle fois sa stratégie de reconquête industrielle et de souveraineté vis-à-vis de la Chine et des Etats-Unis.
Cet investissement fait suite à la longue séquence du mois de mai autour de la réindustrialisation du pays, avec l'arrivée de ProLogium à Dunkerque, les investissements record annoncés à Choose France au château de Versailles, le projet de loi industrie verte bientôt examiné au Parlement et l'aide d'État massive annoncée lundi dernier pour la nouvelle usine de semi-conducteurs de STMicroelectronics et GlobalFoundries à Crolles, en Isère.
Et ce n'est pas tout, puisqu'après la santé mardi prochain, le chef de l'État doit effectuer d'autres déplacements dans les jours qui suivent pour annoncer des projets supplémentaires dans d'autres secteurs.