Rhône: à Saint-Symphorien-d'Ozon, des riverains excédés par une immense décharge sauvage
Cartons, peinture, jouets pour enfants... Un terrain d'environ 2.000 mètres carrés est devenu une zone de dépôt sauvage de déchets à Saint-Symphorien-d'Ozon (Rhône)
Le lieu est loué par une entreprise pour y entreposer des bennes. Depuis un mois, les déchets s'accumulent sur le terrain, avec pour conséquences des nuisances qui gênent particulièrement les riverains et les commerçants de la zone.
Selon nos informations, 1200 m3 de déchets ont été constatés sur place par les gendarmes, un volume qui pourrait avoir encore augmenté depuis, selon des témoins.
"On dirait qu'on est dans un pays sous-developpé. Les gens devraient réfléchir à deux fois avant de balancer leurs ordures, surtout s'il y a des produits toxiques" se plaint Tony, un habitant du quartier au micro de BFM Lyon.
Alertés, les gendarmes du Rhône sont venus sur les lieux la semaine dernière et ont constaté plusieurs infractions: du travail dissimulé, une gestion irrégulière de déchets ou des abandons et dépôts illégaux de déchets notamment. Une enquête a été ouverte et le dossier est dorénavant entre les mains de la justice.
Le locataire assure qu'il n'était pas au courant
"Ce qu'on n’accepte pas, c'est qu'il n'y avait pas de mesures de précaution qui ont été prises par rapport à la nappe phréatique. Il y a une déchetterie juste à côté qui est tout à fait aux normes", déclare Pierre Ballesio, maire de Saint-Symphorien-d'Ozon, au micro de BFM Lyon. Ce dernier a mis en demeure le locataire de nettoyer le terrain.
Plusieurs camions se sont présentés sur le site ce mercredi avant de finalement faire demi-tour à la vue des caméras. Les conducteurs ont finalement déposé leurs bennes remplies de déchets quelques mètres plus loin, sur le bord d'un chemin.
Contacté par BFM Lyon, le locataire du terrain n'a pas souhaité répondre à nos questions. Il explique être à l'étranger et assure découvrir la situation. Celui-ci déclare qu'il constatera les problèmes évoqués "en temps et en heure", directement sur place. Malgré ses dires, certains témoins affirment qu'il se rend régulièrement sur les lieux.
À l’heure actuelle, les gendarmes n'empêchent toujours pas d'accéder au terrain. L'enquête se poursuit afin de mettre fin à cette pollution et sanctionner les auteurs de ces faits.