RSA: les solutions du gouvernement pour faire revenir les allocataires dans l'emploi
Le gouvernement compte bien atteindre le plein emploi et pour cela, il veut remettre les allocataires du RSA dans l'emploi. "Le RSA est un échec collectif" résume-t-on au sein de l'exécutif. Selon de récents chiffres de la Cour des comptes, sept ans après l'entrée dans le dispositif, seuls 34% des allocataires ont retrouvé un emploi et parmi eux, un tiers seulement a un emploi stable. En cause selon le gouvernement: le manque d'accompagnement. Selon Olivier Dussopt, le ministre du Travail, "on n'est pas quitte de notre devoir de solidarité quand on a versé 607 euros à quelqu'un".
15 à 20 heures d'insertion
Pour remédier à cette situation, plusieurs mesures sont envisagées. D'abord, les allocataires seront désormais automatiquement inscrits à France Travail, qui succédera bientôt à Pôle Emploi. Une manière, selon le gouvernement, d'éviter que certains sortent totalement des radars, alors qu'aujourd'hui un allocataire sur 5 n'a plus aucun suivi ni social, ni professionnel.
Ensuite, tous les allocataires se verront proposer 15 à 20 heures d'insertion par semaine : stage, coaching ou encore immersion en entreprise. A ce stade, cela ne sera toutefois pas contraignant. Tout cela sera géré au cas par cas entre le conseiller et l'allocataire, via un contrat d'engagement réciproque. Le dispositif est déjà en phase d'expérimentation dans 18 départements mais ces 15 à 20 heures ne seront pas inscrites dans la loi assure Olivier Dussopt.
Le projet de loi instaure en revanche un principe de sanctions. Si l'allocataire refuse de signer un contrat d'engagement ou ne le respecte pas, les allocations pourront être suspendues, pendant plusieurs jours, voire plusieurs mois. L'ensemble des syndicats dénoncent cette menace, qu'ils jugent injuste et contre-productive. L'intersyndicale a récemment qualifié cette mesure "de régression sociale".