BFM Paris Île-de-France
Seine-Saint-Denis

Saint-Denis: le maire saisit le procureur après le collage d'un autocollant pro-Palestine sur une plaque commémorant la déportation de juifs

Un autocollant sur une plaque commémorative à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).

Un autocollant sur une plaque commémorative à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). - Facebook Mathieu Hanotin

Mathieu Hanotin s'est dit "choqué et profondément indigné" sur son compte Facebook. L'édile affirme que l'auteur du collage a été identifié.

"Je suis choqué et profondément indigné. Saint-Denis est une ville multiculturelle qui combat l'antisémitisme et le racisme avec force et constance", s'insurge Mathieu Hanotin. Le maire PS de la commune de Saint-Denis a publié ce mardi 9 juillet un message sur son compte Facebook pour exprimer sa colère vis-à-vis de collages pro-palestiniens sur le mobilier urbain de sa commune qui l'ont amené à saisir le "procureur de la République".

Un de ces collages a particulièrement suscité l'indignation de l'édile, lorsque le vendredi 28 juin une élue de la municipalité a été "témoin de ces collages". Il assure qu'une habitante a "particulièrement été choquée". Sur une plaque commémorant la mémoire de juifs déportés à Auschwitz-Birkenau lors de la Seconde Guerre mondiale, un collage a été retrouvé.

"Pas une voix pour les complices du génocide, je vote pour une palestine libre", peut-on lire sur l'autocollant jaune, collé sur un côté de la plaque.

Un homme identifié

"Le collage sauvage sur du mobilier urbain alors que des panneaux d’expression libre existent est une chose, la profanation d’un mémorial est d’une gravité sans commune mesure que je condamne avec la plus grande fermeté", poursuit Mathieu Hanotin dans son message.

Le maire de la commune de Seine-Saint-Denis affirme qu'un homme a été identifié grâce au "système de vidéosurveillance de la ville et à l’engagement des agents du centre de supervision urbain".

Selon lui, la saisie du procureur vise à appliquer des sanctions pour l'auteur de ce collage. "L'article 225-17 du code pénal punit d'un an d'emprisonnement et 15.000 euros d'amende la violation ou la dégradation, par quelque moyen que ce soit, de tombeaux, de sépultures ou de monuments édifiés à la mémoire des morts", rappelle Mathieu Hanotin.

Gabriel Baldi