"Soyez des républicains": Faure interpelle la majorité sur le désistement en cas de triangulaire face au RN
Signataire avec Marine Tondelier d'une tribune appelant à la mise en place d'un accord de désistement entre les deux tours des législatives contre le Rassemblement national en cas de triangulaire, le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure s’est adressé ce mercredi soir sur TF1 à ”ceux qui sont au pouvoir et qui hésitent”.
“Je leur dis ‘à vous maintenant de rendre la pareille’, de faire en sorte qu'il y ait effectivement demain la possibilité de battre tous les candidats de l'extrême droite, ce qui n'est pas encore le cas aujourd'hui puisque je les vois hésiter", a-t-il déclaré.
"Soyez des républicains, soyez du bon côté de l'histoire", a exhorté Olivier Faure.
Les socialistes ont "toujours été au rendez-vous" et ce "depuis 2002", a encore souligné le patron du PS. "Nous avons voté pour Jacques Chirac, ce n'étais pas si simple. Pour Emmanuel Macron, à deux reprises", a-t-il rappelé. "Nous avons toujours été des républicains exemplaires."
Un désistement des socialistes "sans aucune attente"
"Nous le ferons sans aucune attente, sans aucune contrepartie attendue", a précisé Olivier Faure pour évoquer le désistement des candidats socialistes au profit du ceux qui seront les mieux placés pour battre les représentants du RN.
Une position également défendue sur BFMTV par François Hollande. Pour l'ancien président de la République, le désistement avant le second tour "doit être automatique dès lors qu'il y a le risque de l'élection d'un député du Rassemblement national".
Ce mercredi soir, Jean-Luc Mélenchon annonce chez nos confrères de LCI que La France insoumise demandera à ses électeurs de ne pas faire la "bêtise" de voter Rassemblement national au second tour des législatives.
Plus tôt dans la journée, le Premier ministre Gabriel Attal a déclaré qu'il n'y avait "pas de doctrine" sur la question du désistement pour la majorité parce qu'"il n'y a pas eu encore de premier tour." La porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot s'était elle-aussi refusée à devoir "choisir tout de suite entre un parti qui assume des propos racistes", visant le RN, "et un parti qui est plus que flou sur des faits d'antisémitisme", en référence à La France insoumise.