Strasbourg: le zoo de l'Orangerie va se transformer pour devenir un parc animalier pédagogique

Le zoo de l'Orangerie se transforme. La ville de Strasbourg (Bas-Rhin) a présenté, ce mardi 2 juillet, son nouveau projet de parc pédagogique pour les animaux. La mesure avait été votée à l'unanimité lors du conseil municipal du 24 juin dernier.

Depuis deux ans, l'espace, qui a connu de multiples polémiques, était fermé. En état de friche, il est aujourd'hui en pleine mutation et se transforme progressivement pour devenir un lieu d'accueil plus respectueux du bien-être animal. Les activités devraient débuter dès cet été.

Un refuge pour des oiseaux en 2027

Cette transformation est assurée par la municipalité avec l'aide d'un groupement d'associations de protection et d'éducation à la nature et à l'environnement porté par l'association SINE. À l'horizon 2027, un refuge de l'antenne de la Ligue de protection des oiseaux (LPO) va s'y installer.

"C'est symbolique, ce zoo nous ne l'avons jamais aimé", souligne Yves Muller, président de la Ligue de protection des oiseaux au micro de BFM Alsace. Garder ainsi les enclos en captivité, ce n'est vraiment pas notre conception de la vie animale."

Dès cette année, la salle pédagogique de la mini-ferme sera mise à disposition des associations, avant que d'autres locaux, après des travaux d'adaptation, ne soient eux aussi mis à disposition gratuitement. Un centre d'initiation à l'éthologie (étude du comportement animal, NDLR), y sera mis en place.

"Nous devons être exemplaires"

"Si on comprend le comportement, si on apprend à observer les animaux, on va arrêter en fin de compte de les maltraiter. On va aussi changer notre rapport", soutient Odile Petit, présidente de l'association Ethosph'R.

D'anciens animaux de laboratoire vont pouvoir être observés en liberté. Des conférences seront également animées par la fondation allemande "Alternative Bärenpark GmbH".

Plusieurs objectifs de sensibilisation sont à réaliser, expose Catherine Rutz, cheffe de projet.

"Il faut sensibiliser à la captivité, ce qui a du sens sur le site d'un ancien zoo, à l'importance du retour des espèces, au programme de réintroduction, aux problèmes que cela peut éventuellement poser."

Pour la maire écologiste, Jeanne Barseghian, cette transformation constitue une avancée majeure. "Nous devons être exemplaires et qu'aujourd'hui il n'est plus acceptable que la captivité puisse être encore un spectacle", assure-t-elle.