Suicide de Lindsay: un hommage rendu à l'adolescente un an après sa mort
Un instant de recueillement, et des revendications. Ce mercredi 15 mai, un rassemblement en hommage à Lindsay s'est tenu devant le collège Bracke-Desrousseaux de Vendin-le-Vieil pour honorer la mémoire de l'adolescente.
Le 12 mai 2023, Lindsay, alors âgée de 13 ans, avait été retrouvée morte dans sa chambre par ses proches. Une lettre d'adieux avait été retrouvée à ses côtés, expliquant la cause de son geste: depuis plusieurs mois, elle était la cible de harcèlement au sein de son établissement scolaire.
"Une priorité nationale", assure le directeur académique du Pas-de-Calais
Lors de cet après-midi lourd en émotions, où une centaine de personnes étaient présentes, une minute de silence a été observée accompagnée, ensuite, de discours et d'instants de recueillement en musique.
Un hommage voulu par la mairie et l'académie afin de réaffirmer l'importance de "la lutte contre le harcèlement et le cyber-harcèlement, qui est pour nous une priorité nationale", a expliqué lors d'un discours Jean-Roger Ribaud, directeur académique du Pas-de-Calais.
Parmi les proches de Lindsay présents pour ce premier anniversaire de la triste disparition de l'adolescente, outre l'émotion, ce sont aussi des actes concrets qui sont attendus. "Ça ne bouge pas trop", déplore l'oncle de Lindsay au micro de BFM Grand Lille. Les choses doivent évoluer rapidement car il y a "de plus en plus" de cas similaires à celui de sa nièce.
"Ma maman est copine avec Betty (NDLR: la mère de Lindsay), et j'aimerais que tout cela s'arrête pour tout le monde", explique de son côté une élève du collège au micro de BFM Grand Lille.
Les victimes "restent chez elles en souffrance"
La meilleure amie de Lindsay, aussi victime de harcèlement, n'a pas pu être présente au rassemblement. Pour la protéger, on a dû la changer de département et d'établissement", décrit Séverine, sa mère.
La situation de la meilleure amie de Lindsay est encore trop visible pour l'association née de cette disparition. "Il y a beaucoup de cas où les harceleurs sont encore scolarisés, ce sont les victimes qui ne sont pas scolarisées et qui sont chez elles en souffrance", décrit Pierrette Thieulent, secrétaire de l'association "Les Ailes de Lindsay".
"Pourtant Monsieur Gabriel Attal, quand il était ministre de l'Éducation, avait bien précisé que les harceleurs devaient changer d'établissement et ce n'est pas le cas, je trouve ça dommage", fustige-t-elle.
Un autre rendez-vous est donné le samedi 25 mai à Hénin-Beaumont pour soutenir les personnes victimes de harcèlement.