Terrorisme: "la menace djihadiste reste la plus prégnante" mais le risque d'ultra-droite "existe"
J-36. Dans un peu plus d'un mois, la France organisera les Jeux olympiques de Paris 2024 et accueillera des visiteurs du monde entier. Dans le quotidien Ouest-France, le nouveau procureur du Parquet national antiterroriste (PNAT) explique ce mercredi 19 juin que si plusieurs "menaces" existent à la veille de ce grand événement, un "commando projeté depuis l’étranger (...) ne semble pas la plus probable dans l'immédiat".
"La menace djihadiste reste la plus prégnante. (...) Leur capacité à mobiliser des membres de certaines diasporas déjà basées en Europe apparaît réelle", prévient toutefois Olivier Christen.
Plusieurs dossiers ont d'ailleurs été ouverts ces derniers mois, explique le procureur. "Nous sommes sur une pente croissante qui est le reflet, comme toujours, des tensions détectées préalablement par les services de renseignement".
Olivier Christen souligne que de plus en plus de jeunes sont mis en examen pour terrorisme islamiste. L'effet, selon lui, "d'une propagande utilisant beaucoup les moyens de communication des adolescents".
"Il ne faut pas lui donner une importance qu’elle n’a pas"
Interrogé sur les autres risques qui pèsent sur le pays, le procureur du PNAT explique que le renseignement "estime à environ 2.000 le nombre de personnes" membres de la mouvance de l'ultradroite.
"Quelques-unes basculent dans la radicalisation violente. Il ne faut pas lui donner une importance qu'elle n'a pas mais cette menace existe et représente une quinzaine de procédures au parquet antiterroriste, dont huit ont conduit à des procès", déclare Olivier Christen.
"Quant à l'ultragauche, il n'y a pas de dossier actuellement", précise-t-il.
Interrogé sur l'interpellation d'un russo-ukrainien à Roissy début juin, Olivier Christen affirme"ne pas savoir" si "c’est un acte isolé ou les prémices de quelque chose de plus large".
"Une résurgence ou non d’une forme de terrorisme pilotée par des puissances étrangères comme moyen de pression sur notre politique intérieure. Nous savons toutefois que des situations similaires ont été rencontrées dans d’autres pays européens. C’est donc un sujet d’attention", explique le procureur.