The Body Shop: qui sont les deux repreneurs potentiels pour une partie des boutiques françaises?
Les boutiques françaises de The Body Shop pourraient bientôt changer de propriétaire. Une offre et deux lettres d'intention ont été déposées pour une reprise partielle de la filiale française de la chaîne britannique de cosmétiques, qui a été placée en redressement judiciaire deux mois auparavant. L'une des deux lettres d'intention a néanmoins été déposée hors délai légal.
Une offre de reprise a été déposée par la société Horizon Pharma, contrôlée par ZLZ Holding, qui s'est spécialisée dans la distribution de produits pharmaceutiques et parapharmaceutiques et a racheté le réseau de pharmacies Parashop en 2020. L'entreprise propose de reprendre un peu moins de la moitié des boutiques (28 fonds de commerce) et 105 postes, sur les 238 postes présents au 27 mai 2024, ainsi que la totalité des stocks, pour un prix de cession de 3 euros symboliques.
Pour redresser la marque en France, outre un moindre réseau de boutiques sur le territoire français, Horizon Pharma souhaite notamment ouvrir des corners de produits The Body Shop dans ses pharmacies Parashop.
Deux repreneurs potentiels
Une lettre d'intention de reprise a également été déposée par la société Berger International, holding du groupe Emosia, plus connu des consommateurs pour ses marques de bougies et de parfums d'intérieur comme My Jolie Candle, Maison Berger Paris ou encore Ambiances Devineau – et déjà fournisseur de The Body Shop. L'entreprise propose de reprendre 17 boutiques, les locaux où est installé le siège social et une partie des salariés, pour un prix de cession de 200.000 euros.
Le groupe compte, dans son projet de redressement, transformer une partie des boutiques reprises en points de vente multi-marques, pour y distribuer notamment ses marques My Jolie Candle et Maison Berger Paris.
Pour l'heure, l'ombre de la liquidation judiciaire recule ainsi pour The Body Shop France – mais ne s'éloigne pas encore, dans le cas où les potentiels repreneurs seraient déboutés par le tribunal de commerce. Un appel d'offre pour la reprise totale ou partielle des activités et des actifs de la filiale française avait été publié en avril dernier par ses administrateurs judiciaires, dans le sillage du placement en redressement judiciaire au début du mois. Les administrateurs avaient donné jusqu'au matin lundi 3 juin aux éventuels intéressés pour se faire connaître.
Une situation "psychologiquement très dure"
Pour les salariés français, c'est la suite d'une longue période de turbulences. Ces derniers attendent impatiemment de connaître leur avenir, incertain depuis le rachat de The Body Shop par le fonds d'investissement allemand Aurelius. Les livraisons au compte-goutte, les ruptures pour les produits best-sellers, la mise en pause du site de e-commerce et le placement en redressement judiciaire de la filiale laissent entrevoir un redressement difficile des boutiques de l'Hexagone. Ces derniers jours, certains salariés déploraient une situation "psychologiquement très dure".
Par ailleurs, la maison-mère britannique de The Body Shop, elle aussi, s'est lancée à la recherche d'un repreneur, remise sur le marché à peine quelques mois après son rachat par Aurelius. Mais les délais impartis ne permettront pas – la date limite de dépôts des offres de reprise a été fixée au mardi 11 juin prochain – de changer la donne pour la filiale française, quel qu'en soit le résultat.