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Tomates, pêches, melons… Les fruits et légumes d'été boudés à cause de la météo pluvieuse

Primeurs et maraîchers sont confrontés à une météo maussade ces dernières semaines, alors que la pluviométrie a de nouveau été supérieure aux normales de saison en juin. Le faible ensoleilement a joué sur la demande mais peu sur le niveau de l'offre, en dehors de la production de melons.

Sale temps pour les primeurs et les maraîchers. "Là, on n'a pas eu de soleil, et donc beaucoup moins de ventes, surtout sur des produits comme le melon, la pastèque, les fraises", déplore au micro de BFMTV Jean Wiel, primeur à Wambrechies, dans le Nord. Il estime le recul de ses ventes entre 30 à 40% ces dernières semaines.

"Les clients ne sont pas du tout au rendez-vous", constate également Louis Thomassin, maraîcher à "La cueillette de Cergy", dans le Val-d'Oise. "Sur des produits comme la tomate, on sait que plus il fait chaud, plus on en vend."

La météo, particulièrement pluvieuse sur une majeure partie de la France ces dernières semaines, a entraîné une baisse de la consommation des fruits et légumes d'été. "Le temps a été souvent frais, gris et instable durant le mois de juin", précise ainsi Météo France.

La production de melons pénalisée par un faible ensoleillement

Le mois a néanmoins été "conforme aux normales pour la température", ajoute le service de météorologie. En revanche, "la pluviométrie a une nouvelle fois été excédentaire" à l'échelle nationale, supérieure de 20% aux normales de 1991 à 2020.

Les rayons du soleil se sont fait plus rare que d'habitude. Comme en mai, "l’ensoleillement a été déficitaire à l’échelle du pays", inférieur de près de 15% aux normales du mois de juin.

La météo de ces dernières semaines "a pu impacter les calendriers de production de certains produits", comme le melon, indique Interfel, l'interprofession nationale de la filière des fruits et légumes frais. Et elle a pu "limiter les opportunités d'achat, notamment de produits météo-sensibles à la chaleur et au soleil au niveau de la consommation tels que le melon, la tomate ou la pastèque", ajoute Interfel.

La météo maussade a contribué à générer des déséquilibres sur le marché, "avec une demande se situant en-dessous du niveau d’offre pour certains produits comme la tomate ou la pêche nectarine", pointe l'interprofession..
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Les prix des cerises et tomates tirés à la baisse

Résultat, les prix de certains produits ont été tirés à la baisse. Dans les grandes et moyennes surfaces, la nectarine affiche ainsi un repli de 5% de son prix au kilo la dernière semaine de juin, par rapport à la même période de l'année dernière, selon les chiffres de Réseau des Nouvelles des Marchés. Le melon charentais voit aussi son prix diminuer de 9%, à 2,67 euros la pièce.

Les cerises sont de leur côté vendues 13% moins cher, à 8,13 euros le kilo. Et le prix des tomates (rondes en grappe) a chuté de 22%, à 1,75 euro le kilo. Pour écouler les stocks, plusieurs solutions s'offrent aux maraîchers.

"Soit ça va partir en transformation, du coulis ou du jus de tomates. Soit ça va être des promotions. Donc à partir de trois kilos cueillis, 1,80 euro du kilo (contre 2,80 euros le kilo au prix initial, ndlr)", explique le maraîcher Louis Thomassin.
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Une météo plus clémente attendue les prochaines semaines

Heureusement, les prochains jours devraient connaître une météo plus clémente, ce qui devrait favoriser la consommation de fruits et légumes d'été. Et les températures risquent même de dépasser les normales de saison après la mi-juillet. L'offre devrait pouvoir sans souci répondre à une hausse de la demande.

"Les conditions météo des dernières semaines ont permis un bon développement des calibres pour l’ensemble des fruits à noyau", précise Interfel.

L'abricot, quelque peu boudé par le consommateur en juin, et la pêche nectarine devraient ainsi garnir les étalages, à côté des petits fruits rouges comme la framboise et la myrtille. Des volumes "plus soutenus" sont aussi attendus pour les melons.

Quant aux légumes, courgettes, aubergines et poivrons ne connaissent pas de souci de récolte et pourront notamment être appréciés sous la forme de ratatouille. "L’offre de concombre s’étoffe après un creux de production observé en juin", précise enfin Interfel. Il ne reste plus qu'à déguster le tout sous le soleil.

Thomas Chenel