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Un nouveau satellite américain a décollé pour mieux prévoir les tempêtes solaires

Décollage d'une fusée Falcon Heavy, le mardi 25 juin 2024 en Floride

Décollage d'une fusée Falcon Heavy, le mardi 25 juin 2024 en Floride - Miguel J. Rodriguez Carrillo / AFP

Le satellite, qui pèse près de trois tonnes et fait la taille d'un petit bus scolaire, permettra aussi d'observer les ouragans ou encore les feux sur Terre, jusque dans les années 2030.

Un nouveau satellite américain devant permettre de considérablement améliorer les prédictions en matière de tempêtes solaires, des événements capables de perturber les réseaux électriques et de communications sur Terre, a décollé ce mardi 25 juin de Floride.

Le décollage d'une fusée Falcon Heavy de SpaceX transportant le précieux chargement a eu lieu en fin d'après-midi depuis Cap Canaveral. Il s'agissait du dixième décollage de la puissante Falcon Heavy, qui devrait relâcher sa cargaison dans l'espace environ 4h30 après le lancement.

"Un outil indispensable pour protéger les États-Unis"

Nommé GOES-U, l'engin est le dernier d'une série de quatre satellites issus d'une collaboration entre la Nasa et l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA). Ils "sont un outil indispensable pour protéger les États-Unis et le milliard de personnes qui vivent et travaillent sur le continent américain", a souligné lors d'une conférence de presse Pam Sullivan, de la NOAA.

Mais GOES-U est le premier des quatre à comporter un coronographe appelé CCOR-1. Un coronographe bloque le disque du Soleil, permettant d'observer la couronne solaire.

C'est de cette couche extérieure que partent "de grosses explosions solaires, appelées des éjections de masse coronale, qui peuvent projeter des milliards de tonnes de matière à des millions de km/h en direction de la Terre", a expliqué Elsayed Talaat, chargé des observations de météo spatiale à la NOAA.

Cette matière peut ensuite perturber les satellites, infrastructures énergétiques, systèmes de navigation pour l'aviation ou GPS. Savoir quand une éjection survient permet d'avoir un à quatre jours pour s'y préparer.

Début mai, une tempête géomagnétique de niveau 5, le niveau maximum, a touché la Terre pour la première fois depuis deux décennies, provoquant d'impressionnantes aurores boréales un peu partout dans le monde. Avec le nouveau coronographe, cet événement aurait pu être mieux spécifié dès le départ (vitesse, direction...), selon Elsayed Talaat.

A.G avec AFP