Une entreprise de Dardilly chargée de la rénovation du toit de la cathédrale de Notre-Dame-de-Paris
Parmi les 250 entreprises françaises qui s'attèlent pour finir la rénovation de la cathédrale Notre-Dame de Paris en décembre, la société Alain Le Ny à Dardilly prend en main la rénovation du toit de l'édifice. Le chantier d'une vie pour le chef d'entreprise Jean-Christophe, qui compte mettre en avant tout son savoir-faire.
"Traditionnellement, quand on fait un bâtiment-monument historique, on démonte ce qui existe et on refait à l'identique", explique Jean-Christophe Le Ny. "Là, comme tout a brûlé, il a fallu repartir de documents photographiques et de plans."
Pour recouvrir la charpente de l'édifice, l'entreprise Alain Le Ny utilise du plomb afin de restituer la couverture telle qu'elle était à l'époque. Du plomb qui est par ailleurs recyclé et issu de chantiers uniquement en France.
"C'est une question d'esthétique. Historiquement, on a voulu refaire à l’identique et Notre-Dame était faite en plomb donc on l'a refaite en plomb", indique Franck Micev, directeur national du magasin de matériaux de construction Lariviere.
Le plomb est également un "produit qui dure longtemps", souligne Franck Micev. "On peut parler de 200 ans, à peu près, en terme de durée de vie."
Un budget de trois millions d'euros
Avant d'être finalisée, la toiture passe par plusieurs étapes. La première se déroule au cœur du Rhône, dans les ateliers de Dardilly. "On reçoit des plaques de plomb qu’on va venir couper aux longueurs désirées", montre Antoine Aurat, couvreur-zingueur préparateur.
"Ensuite, on va les plier à l’aide d'une machine à commandes numériques pour que les plaques entre elles puissent se sertir et faire l'étanchéité du toit de la cathédrale de Notre-Dame."
Ce sont au final 500 plaques de plomb qui sont à retravailler en moins de neuf mois, toutes fabriquées à l'atelier sur des gabarits et faites à la main. Pour rénover la toiture, c'est une enveloppe de 3 millions d'euros que prévoit l'entreprise Alain Le Ny.