Vertiport à Austerlitz: pourquoi la barge n'a-t-elle pas été déplacée depuis le 1er juillet comme prévu
Ce jeudi 11 juillet, le vertiport est toujours accosté au quai d'Austerlitz, alors que la ville de Paris a annoncé qu'elle ferait un recours en début de semaine contre l'autorisation accordée par le gouvernement d'exploiter cette infrastructure servant pour les taxis volants.
La barge qui accueille le vertiport devait, selon sa convention d'occupation signée par Aéroport de Paris (ADP) et Haropa Port, être déplacée du 1er juillet au 4 août du quai d'Austerlitz au port de Charenton, pour la bonne tenue de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques.
Le débit de la Seine "trop élevé" pour le déménagement
"Ce retard du déplacement de la barge est uniquement lié au débit de la Seine actuellement trop élevé. Ce débit, inhabituel en cette période, crée des conditions de navigation qui ne nous permettent pas de rejoindre le port de Charenton", indique ADP à BFM Paris Île-de-France.
"Le calendrier est adapté au jour le jour, en surveillant l’évolution de la Seine. Nous avons bien sûr obtenu toutes les autorisations nécessaires pour retarder ce déplacement. Nous ne sommes pas les seuls à être impactés. Ce débit inhabituel menace aussi la cérémonie d’ouverture des Jeux", conclut ADP.
Cette explication peine pourtant à convaincre le groupe communiste à la région Île-de-France qui s'est procuré, en début de semaine, la convention d'occupation qui précise les dates où la barge peut occuper le quai d'Austerlitz.
"Plus le flou s'épaissit, plus le droit est piétiné"
"Le vertiport ne devrait plus être là aujourd'hui. Faisant fi de l'avis négatif de l'autorité environnemental, de l'avis négatif de la commission d'enquête pour la construction de ce vertiport, Aéroport de Paris l'a construit, il y a 3 mois sans aucune autorisation", regrette la présidente du groupe communiste à la région Île-de-France, Céline Malaisé. "Le gouvernement, qui est illégitime démocratiquement aujourd'hui, lui a donné l'autorisation de construire", poursuit-elle.
"ADP fait fi du droit administratif depuis le début de cette aventure du vertiport qui ne sert que des intérêts particuliers", accuse Céline Malaisé au micro de BFM Paris Île-de-France. "Plus le flou s'épaissit, plus le droit est piétiné. Nous allons transmettre la convention d'occupation à la mairie de Paris", prévient-elle.
Plusieurs élus écologistes s'étaient rassemblés en mai dernier afin de protester et dénoncer la mise en place de ce projet. Ce vertiport est une plateforme, comme une barge, de 740 m², flottant sur la Seine pour accueillir les taxis volants, dont l'expérimentation a été autorisée pour les JO.
Sollicités ce jeudi 11 juillet, ni Haropa Port, ni la préfecture de police de Paris, ni la préfecture de région n'ont donné suite à nos questions. Le comité d'organisation indique à BFM Paris Île-de-France ne pas être au courant du déménagement de la barge.