BFM Business
Entreprises

Y aura-t-il un repreneur? Les salariés de The Body Shop France attendent d'être fixés sur leur sort

L'enseigne d'une boutique The Body Shop, à Londres (Royaume-Uni), le 12 février 2024 (photo d'illustration).

L'enseigne d'une boutique The Body Shop, à Londres (Royaume-Uni), le 12 février 2024 (photo d'illustration). - DANIEL LEAL / AFP

La filiale française de The Body Shop, placée en redressement judiciaire deux mois auparavant, attend de savoir si un éventuel repreneur est intéressé.

Sans trop d'espoir, les salariés de The Body Shop France attendent de connaître le sort qui leur sera réservé. Les éventuels repreneurs intéressés par la filiale française de la chaîne de cosmétiques britannique, placée en redressement judiciaire deux mois auparavant, ont jusqu'à ce lundi matin pour se faire connaître. Si aucun ne se manifeste d'ici là, c'est la liquidation qui guette l'entreprise. Une hypothèse à laquelle les salariés se sont résignés, épuisés par les mois de turbulences traversés par The Body Shop, en France comme ailleurs, depuis le rachat par le fonds d'investissement Aurelius.

Un appel d'offre pour la reprise totale ou partielle des activités et des actifs de la filiale française avait été publié en avril dernier par ses administrateurs judiciaires, dans le sillage du placement en redressement judiciaire au début du mois.

Dans les boutiques de l'Hexagone, les salariés ont vu la situation se dégrader au fil des semaines et beaucoup ne comptent plus sur une reprise de la filiale tricolore. "Au début, tout le monde avait de l'espoir. Puis on a vu les livraisons arrêtées pour les produits best-sellers, le manque à gagner dans les magasins, les clients qui entrent et repartent sans avoir pu acheter ce qu'ils veulent", regrette-t-on auprès de BFM Business. Pour la fête des mères, moment phare de l'année, des magasins ont été approvisionnés en coffrets d'anciennes gammes, issues des stocks allemands.

"On n'en peut plus, on veut que ça s'arrête. Beaucoup s'attendent à une liquidation et en seraient même soulagés, finalement", assure-t-on ailleurs, évoquant une situation "psychologiquement très dure".

Des clients moins nombreux

Les clients, eux, commencent à se faire moins nombreux. Au vu des ruptures de plus en plus fréquentes sur les étalages, "beaucoup de clients pensent que l'on est déjà à moitié fermés", explique-t-on, d'autant plus que le site de e-commerce est toujours indisponible. Certains salariés ont d'ores et déjà choisi de quitter leurs boutiques respectives pour chercher du travail autre part, sans attendre le résultat de la procédure en cours. Au moment du placement en redressement judiciaire, The Body Shop France comptait 260 salariés dans une soixantaine de boutiques.

Jérémy Bruno Journaliste BFMTV