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Crise du logement: 688 communes françaises reclassées en zone tendue

Près de 700 communes ont été reclassés "zone tendue" pour soutenir la production de logements neufs et faire bénéficier les classes moyennes du prêt à taux zéro à compter de 2024.

Un arrêté gouvernemental publié jeudi a reclassé 688 communes en zone tendue en matière de logement, y ouvrant la possibilité d'accéder au prêt à taux zéro (PTZ) pour les logements neufs ou de produire des logements intermédiaires. L'arrêté, daté du 5 juillet, concrétise un engagement pris en mars par les ministres de l'Économie Bruno Le Maire et du Logement Guillaume Kasbarian.

"Le reclassement va permettre à ces communes d’accueillir du logement locatif intermédiaire. Les logements locatifs intermédiaires, destinés aux classes moyennes, présentent des loyers inférieurs de 10 à 15% au marché locatif local", explique le ministère de la Transition écologique.

Au total, 865 communes voient leur zonage évoluer, selon le ministère du Logement, qui se félicite de "facilite(r) la construction de logements et l'accès à la propriété de près de 3 millions d'habitants". Les ménages acquéreurs d'un logement neuf dans une commune classée en "zone tendue" (zone Abis, A ou B1) peuvent bénéficier du prêt à taux zéro.

La production de logements intermédiaires, aux loyers réglementés mais plus élevés qu'en logement social, y est également favorisée par des incitations fiscales.

Classes moyennes et salariés du privé

Depuis l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron, l'exécutif pousse fortement le logement locatif intermédiaire (LLI), destiné en priorité aux classes moyennes et aux salariés du privé qui connaissent des difficultés pour se loger dans les grandes villes mais gagnent trop pour bénéficier d'un logement social.

Le gouvernement souhaite doubler le rythme de production pour le porter à 30.000 nouveaux LLI par an d'ici 2026. Une première évolution du zonage en tension avait eu lieu en octobre 2023, qui avait conduit au reclassement de 200 communes.

"Les préfets de région et de département poursuivront leurs échanges avec les élus locaux et les acteurs concernés afin, si nécessaire, d'ajuster la liste à la marge par la prise d'un nouvel arrêté", précise le ministère.

PS avec AFP