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Police-Justice

Corps démembré à Niort: la victime identifiée, son compagnon mis en examen

Un écusson de la police nationale (illustration)

Un écusson de la police nationale (illustration) - DENIS CHARLET / AFP

Le père de famille est poursuivi pour meurtre par conjoint, "atteinte à l'intégrité d'un cadavre" et "modification de l'état des lieux d'un crime pour faire obstacle à la manifestation de la vérité."

Le suspect encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Le compagnon de la femme retrouvée démembrée samedi à Niort a été mis en examen pour meurtre par conjoint, a indiqué mercredi 10 juillet le parquet de Poitiers.

Le suspect, interpellé lundi à Paris alors qu'il était en fuite, est également poursuivi pour "atteinte à l'intégrité d'un cadavre" et "modification de l'état des lieux d'un crime pour faire obstacle à la manifestation de la vérité." Placé sous mandat de dépôt, il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

La mort remonte à plusieurs jours

Le corps de la victime a été découvert sur le seuil d'un appartement du quartier sensible du Pontreau. Alors que des policiers intervenaient au domicile d'une femme de 27 ans, disparue depuis une semaine et "victime de violences", un homme s'est présenté à eux "avec un sac" à l'intérieur duquel se trouvaient "des membres d'un corps féminin", selon une source policière.

En garde à vue, l'individu a déclaré "avoir été contacté par le conjoint" de la victime, qui lui aurait alors demandé "de récupérer le sac et de le mettre à la cave". Mis hors de cause, l'individu a été libéré, selon cette même source.

"L'autopsie partielle", réalisée à l'institut médico-légal de Poitiers, "a permis d'identifier la victime", dont la mort "remonterait à plusieurs jours", selon le procureur de la République Cyril Lacombe.

"Les causes de la mort ne sont pas, à ce stade, déterminées. De multiples investigations seront menées afin de reconstituer le déroulement des événements et de retrouver les autres parties du corps de la défunte (tête et tronc)", ajoute le magistrat dans un communiqué.

Selon La Nouvelle République, le compagnon de la victime avait enregistré lundi matin deux vidéos en direct sur le réseau social TikTok, assurant, sans jamais montrer son visage, n'avoir pas tué la jeune femme. Il a également posté deux photos du couple enlacé.

Leurs trois enfants, âgés de 18 mois, 4 et 7 ans, retrouvés seuls samedi dans l'appartement par les enquêteurs, "ont fait l'objet d'un placement", précise le parquet.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV