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Marseille: 2.100 places de stationnement supprimées en quatre ans

La municipalité a entamé depuis 2020 la suppression de nombreuses places de stationnement à cheval sur la chaussée et le trottoir afin de redonner de la place aux piétons dans l'espace public.

Moins de voitures et plus de place pour les piétons. Depuis son installation en 2020, l'équipe municipale de Marseille a procédé à la suppression de 2.100 places de stationnement, dont 1.400 étaient à cheval sur le trottoir et la chaussée. Une volonté de la ville pour redonner de la place aux mobilités douces, en particulier les piétons.

"On voit qu'on peut être obligé parfois de marcher sur la chaussée, tellement le trottoir n'est pas praticable", déplore Audray Gatian, adjointe en charge de la politique de la ville, expliquant ainsi l'importance pour la municipalité de supprimer ces places de stationnement.

En quatre ans, 20% des 7.000 places de stationnement à cheval sur le trottoir et la chaussée ont ainsi été supprimées.

Les automobilistes galèrent

Si les piétons peuvent ainsi se réapproprier l'espace public marseillais, pour les automobilistes, stationner en ville devient particulièrement difficile. "Ça m'arrive de tourner une demi-heure, une heure", explique un conducteur au micro de nos confrères de RMC.

En fin de journée, il arrive même de ne pas trouver de place pour se garer. "On est obligé de se garer en double-file. Et si on ne paye pas, il y a la voiture qui passe et qui met des amendes. La dernière fois, j'ai pris deux amendes en cinq minutes", assure-t-il.

Dans le 4e et 5e arrondissements, où 800 places de stationnement ont été supprimées, les automobilistes sont contraints de trouver des solutions, qui peuvent parfois se révéler onéreuses, comme la location d'une place de parking privé.

"C'est très, très cher, et en plus, il y en a pas assez loin", déplore un père de famille qui a dû réfléchir à cette option, fatigué de perdre du temps en voiture avec ses deux enfants pour trouver une place de stationnement. Mais à plus de 100 euros par mois pour la location d'une place privée, toutes les familles ne peuvent pas se le permettre.

Pour les automobilistes, la situation pourrait se compliquer davantage, la mairie ayant prévu de poursuivre sa piétonnisation du centre-ville dans les années à venir.

Mahauld Becker-Granier avec Laurène Rocheteau