Mort de Noé à Antibes: ses parents militent toujours pour la création d'un "homicide routier"
Le tribunal de Grasse a condamné vendredi 5 juillet à cinq ans d'emprisonnement, avec mandat de dépôt, le chauffard qui avait tué Noé en juin 2022 à Antibes. L'adolescent est mort à 16 ans, après avoir été percuté mortellement par la voiture de l'homme, alors alcoolisé. Un jugement longtemps attendu par les parents du jeune garçon.
"Ce gars-là, il a quand même tué un enfant. Il a tué notre enfant", lance Yvon Guez-Auger, le père de Noé, au micro de BFM Nice Côte d'Azur. "Sous l'emprise de l'alcool et de la drogue, avec une vitesse d'au-delà 110 km/h."
"Il n'a laissé aucune chance à notre fils", conclut-il.
Une semaine après la condamnation du chauffard pour homicide involontaire avec circonstances aggravantes, les parents de Noé ne tournent pas la page. "Rien ne me ramènera mon fils", explique sa mère Marceline Guez-Auger. "Il aurait pu prendre 10 ans, 20 ans, c'est la même chose.
La dissolution, "un choc"
Aujourd'hui, maintenant que le procès est passé, Marceline et Yvon se concentrent sur leur combat. Ils militent toujours pour faire aboutir la proposition de loi pour la création d'un "homicide routier".
Avec l'aide de député de droite Éric Pauget, les parents de Noé y étaient presque. L'Assemblée nationale a voté favorablement pour cette création en janvier, appuyée par le Sénat en mars.
Néanmoins, la dissolution de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron le 9 juin dernier a tout chamboulé. Tous les projets et propositions de loi ont été stoppés net par cette manœuvre politique.
"Ça a été un choc pour nous", réagit Yvon. "Ça nous a fait très très mal parce que ça fait partie du combat de notre fils."
Le couple est soulagé de la réélection d'Éric Pauget comme député de la 7e circonscription des Alpes-Maritimes et espère qu'il portera à nouveau et rapidement la proposition de loi jusqu'à son vote. "J'ai milité pour une fois", rit Yvon après cette campagne électorale express.